LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE AU COEUR DES ENJEUX

LA RÉNOVATION ÉNERGÉTIQUE AU CŒUR DES ENJEUX IMMOBILIERS EN 2025

La rénovation énergétique demeure l’un des axes majeurs de la politique du logement. Depuis l’entrée en vigueur de la loi « Climat et Résilience », le calendrier d’interdiction progressive de mise en location des logements les plus énergivores continue de transformer en profondeur le marché.

Les échéances désormais connues sont les suivantes :

Depuis janvier 2023 : interdiction de louer les logements consommant plus de 450 kWh/m²/an (mesure déjà effective).
À compter du 1er janvier 2025 : interdiction de mise en location des logements classés G au DPE.
À compter du 1er janvier 2028 : interdiction de mise en location des logements classés F.
En 2034 : extension de l'obligation aux logements classés E, consacrant une transformation intégrale du parc locatif privé.

Au total, près de 5 millions de logements classés F et G doivent être rénovés pour rester éligibles à la location. Cette pression réglementaire crée un impact direct sur le marché :
• baisse de valeur des biens énergivores,
• exigences plus fortes des banques concernant les financements liés aux passoires thermiques,
• arbitrages des propriétaires entre rénovation, conservation ou vente.

Si des aides publiques permettent d’atténuer le coût des travaux – MaPrimeRénov’, Éco-PTZ, Prêt Avance Rénovation, Certificats d’Économie d’Énergie – de nombreux propriétaires choisissent malgré tout de vendre leur bien plutôt que d’engager une rénovation lourde.
Le marché immobilier 2024-2025 a ainsi vu apparaître une quantité accrue de biens à rénover, proposés avec des décotes importantes pour rester attractifs face aux nouvelles contraintes du DPE.


LE PRÊT À TAUX ZÉRO : PROLONGÉ ET RÉFORMÉ

Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) a été prolongé au-delà de 2023 et fait l’objet d’un cadrage plus sélectif depuis 2024, afin de recentrer l’aide sur les ménages modestes et sur les zones où la demande est la plus forte.

Pour 2024-2025, les évolutions majeures sont les suivantes :

• reconduction du PTZ jusqu’au 31 décembre 2027 ;
• recentrage sur les zones tendues (A, A bis, B1), afin de soutenir l’acquisition de logements neufs et d’opérations en rénovation lourde ;
• ouverture élargie pour l’acquisition d'un logement ancien avec travaux dans les zones détendues ;
• maintien du dispositif sans intérêts, permettant de financer jusqu’à 40 % du coût total de l’opération, sous conditions de ressources.

Cette prolongation offre une respiration au marché du neuf, particulièrement touché depuis 2022 par la hausse des coûts de construction, la contraction du crédit et la chute des permis de construire. Le PTZ joue désormais un rôle essentiel pour sécuriser une partie de la demande et permettre à certains ménages de maintenir leur projet d’acquisition.