QUEL AVENIR POUR LE MARCHÉ DE L'IMMOBILIER ?

QUEL AVENIR POUR LE MARCHÉ IMMOBILIER EN 2025 ?

UN VÉRITABLE CHANGEMENT D’ÈRE

Le marché immobilier français traverse depuis 2023 une transformation profonde et durable. Après avoir atteint des sommets historiques en 2021 avec plus de 1,2 million de transactions, l’activité s’est progressivement contractée. En 2024, le volume annuel est tombé sous la barre symbolique du million de ventes, pour se stabiliser autour de 900 000 transactions, soit un recul proche de 25 % en deux ans.
Fin 2025, le marché se maintient dans cette zone, témoignant d’une évolution structurelle plus que conjoncturelle.

Cette baisse, amorcée dès 2022, s’est accélérée sous l’effet de plusieurs facteurs :
• la hausse rapide des taux d’intérêt,
• une inflation persistante,
• un accès au crédit nettement plus contraint,
• un marché du neuf quasiment paralysé,
• et l’obligation de rénovation énergétique, qui recompose en profondeur la valeur des biens.

Le début de l’année 2025 confirme cette tendance : un marché calme, prudent, davantage sélectif, dans lequel vendeurs et acquéreurs doivent ajuster leurs attentes et leurs stratégies.


DES PRIX QUI ENTRENT DANS UNE PHASE DE RÉAJUSTEMENT

Après une décennie de hausse presque ininterrompue, les prix des logements anciens connaissent désormais une correction plus visible. Alors que la décélération avait commencé fin 2022, l’année 2024 puis 2025 ont marqué un véritable virage.

En France métropolitaine, les prix ont enregistré :
• une baisse moyenne d’environ 4 à 6 % en 2024,
• suivie d’une nouvelle correction en 2025, plus modérée mais réelle, autour de −2 à −3 % selon les régions.

Cette évolution demeure toutefois contrastée :
• les maisons individuelles résistent mieux, soutenues par une demande toujours forte pour les espaces verts et l’usage familial ;
• les appartements, surtout dans les grandes métropoles, subissent un repli parfois plus marqué en raison du coût de financement et des exigences énergétiques (DPE).

Les indices trimestriels confirment ce mouvement, avec des variations négatives sur trois mois consécutifs, aussi bien sur l’individuel que sur le collectif.


UN CONTEXTE ÉNERGÉTIQUE QUI REBAT LES CARTES

La rénovation énergétique obligatoire joue désormais un rôle déterminant dans la formation des prix. Les logements classés F ou G voient leur valeur se déprécier plus rapidement en raison :
• des restrictions locatives,
• du coût des travaux,
• et de la frilosité des banques à financer l’acquisition d'un « passoire énergétique » sans projet de rénovation clair.

Inversement, les biens bien classés ou rénovés représentent les nouveaux standards du marché et attirent une demande soutenue.


QUELLE PERSPECTIVE POUR 2026 ?

À court terme, le marché devrait rester orienté vers :
• une stabilisation du volume des ventes,
• des prix en léger recul sur les zones les plus tendues,
• une différenciation accrue entre biens performants et biens énergivores,
• et un accès au crédit qui restera sélectif malgré une stabilisation progressive des taux.

L’enjeu majeur sera l’ajustement entre les attentes des vendeurs et la solvabilité réelle des acquéreurs. Le marché immobilier entre dans un cycle de rationalisation, plus fondé sur la qualité intrinsèque du bien et sa performance énergétique que sur la dynamique haussière des dix dernières années.